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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 17:42

Les enfants des écoles de Verlinghem ont participé à la cérémonie du 11 novembre, et à la réception en Mairie.

En participant au concours "Devoir de Mémoire", les lauréats ont lu ce qu'évoquait pour eux le Monument aux Morts.  Armistice-111112 001

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 19:41

Le samedi 10 novembre 2012 à Verlinghem, l’association « Mémoire et Patrimoine Vivant du Val de Deûle » a organisé une réunion thématique intitulée « Le lin dans tous ses états ». 

Le public a ainsi pu découvrir le lin, hier et aujourd’hui, par l’exposé de diaporamas ; complétés par l’affichage de cartes postales et de documents historiques.

De-Facq-Pierre_001.jpg

Pierre de FACQ, Président, a introduit la réunion en situant le lin dans le patrimoine vivant de la région ; et en remerciant les participants pour leur présence, et la Mairie pour la mise-à-disposition de la salle du Centre Communal d’Animation.

1ère conférence : le lin une fibre originale par Nicole GAILLET

La culture du lin (linum usitatissimum) nécessite un climat tempéré et humide (adaptée aux départements du Nord, Normandie, Bretagne, Anjou) ; et une terre riche et meuble.

Sa tige droite, cylindrique et fibreuse (longue de 0,80m à 1,20m selon les conditions météorologiques) porte d’abord une fleur (mi-juin - 5 pétales bleus) ou plusieurs (floraison éphémère le matin) ; puis des graines 15 jours après la floraison.

La fleur, hermaphrodite (porteuse des organes sexuels mâle et femelle), donne  naissance à 10 graines par capsule (graines légères = 4 à 7 grammes les 1000).

Les faisceaux de fibres se développent dans la tige entre l’écorce (cuticule et épiderme) et le bois central. La croissance des fibres passe par 2 phases : Primaire pour le développement en hauteur – et Secondaire pour l’épaississement.

Le lin est arraché (non coupé)  7 semaines environ après la floraison ; et roui à terre (= rouissage) par les micro-organismes du sol qui isolent ainsi les fibres du ciment végétal : dégradation enzymatique par hydrolyse des ciments pectiques pendant 20 à 80 jours en fonction des conditions météo. Le rouissage nécessite une grande vigilance du liniculteur.

Après le Rouissage intervient le Teillage : les tiges sont égrenées ; débarrassées des débris ligneux appelés « anas » ; et séparées en fibres longues (la Filasse) et en fibres courtes (les Etoupes).

Les fibres longues sont utilisées pour par la filière textile (le Peignage) pour confectionner des tissus ; et les fibres courtes sont mélangées avec d’autres fibres (ramie, coton, jonc, chanvre, jute …).

Le lin est un produit vert, écologique, non polluant (50 fois moins que d’autres fibres) : Peu de déchets – Biodégradable - Econome en fertilisants, en pesticides, et en colorants. Chaque partie de la plante est utilisable (Graines pour l’huile et l’apport d’Omega3 dans l’alimentation humaine et animale – Anas pour agglomérés de bois ou isolants - Paillages horticoles).

2ème conférence : La culture du lin au XIXème siècle par Pierre de FACQ

Il y a un siècle, la culture du lin a été une grande aventure humaine : comme en témoignent les cartes postales anciennes, et les nombreux documents exposés.

Originaire de Haute Asie, sa culture a été étendue en Chine, en Inde et en Egypte (ex. momifications) avant d’arriver en Europe (extension sous Charlemagne).

Le cycle du lin s’étale de Mars (semis) à Août/Septembre (période de rentrée des pailles), en passant par la levée en Mai, la floraison en Juin, l’arrachage en Juillet, et le rouissage en Juillet/Août.

Au siècle dernier, le rouissage était réalisé par immersion totale des bottes de lin dans l’eau de la Lys, entre Courtrai et Armentières ; sur des ballons (caisses en bois à claire-voie) lestés avec des pierres : d’où le nom de Golden River donné à la Lys. Puis, le lin était séché en carpette, puis mis en botte pour le teillage. La technique du rouissage à l’eau est interdite aujourd’hui.

3ème conférence : Le lin fibre d’avenir par Arnaud Van ROBAEYS (47 ans)

Originaire de Belgique (région d’Ypres), la famille Van ROBAEYS (7 frères et une sœur) a dû s’expatrier à KILLEM en 1917 : link

Van-Robaeys-Arnaud_004.jpg

A l’origine agriculteurs, les Frères Van Robaeys traitent actuellement  3700 ha, sur 7 départements ; avec 78 salariés (2 équipes de teillage), plus des chauffeurs.

En France, 65000 ha de lin sont cultivés par 6000 liniculteurs.

Le lin est une culture à risques ; en particulier lors du rouissage. Le 15 septembre est normalement la date limite pour laisser le lin au sol. Cette année 2012, 2 ha n’ont pu être récoltés sur Zuydcoote.

La nuisance principale pour l’activité du lin est la poussière : 10% du poids d’une balle (= terre) –  15 tonnes de poussières à traiter par jour à KILLEM - Norme poussières dans l’usine = 20 mg /m3 d’air / heure.

La Filasse procure 80% de la recette : fibres longues – 25% du poids du lin – 1700kg de fibres /ha – 300g de fibres /chemise à manches courtes soit, théoriquement,  5666 chemises produites /ha. Elle sert principalement à la filière textile (costumes, draps …) : 10m² de lin pour fabriquer un costume – Exportation en Chine (60 filateurs).

Les Etoupes (fibres courtes) servent à faire du papier, de la laine de lin … .

Les Anas (débris ligneux – 50% du poids du lin) servent à faire des panneaux d’agglomérés (pour des entreprises comme DEMEYERE, IKEA ….), des paillages horticoles, etc ... .

Les graines de lin (10% du poids du lin) servent à l’alimentation humaine (Omega3) et animale (porcs, volailles, oiseaux, …) : Association de producteurs Porcilin – Association Bleu-Blanc-Cœur.

  Produits-Lin.jpg

Pierre de FACQ a conclu la réunion :

En indiquant :

-          Qu’une prochaine conférence sur le lin se tiendrait en Février 2013 à Bousbecque ;

-          Qu’une sortie était prévue le 2 Juin 2013 à KILLEM.

Et en invitant les participants au pot d'amitié; et à adhérer à la nouvelle association.

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 17:52

Le World Forum Lille : link

Voir l'interview de Jeremy RIFKIN sur Euronews : link

 

Pas de plan B pour l'économiste américain qui est missionné pour lancer la 3ème révolution industrielle dans la région Nord Pas-de-Calais : basée sur la combinaison des nouvelles technologies de communication (Internet) avec les énergies renouvelables.

 

Pour garantir notre indépendance énergétique, et avec la conscience de la biosphère, sa vision de l'avenir est à la production d'énergie et son stockage par nos bâtiments; et sa distribution par le réseau Internet.

 

Pour faire progresser l'économie responsable, Philippe VASSEUR, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la région Nord, a invité Jeremy RIFKIN à la 6ème édition du World Forum de Lille (du 14 au 16 novembre 2012 - link).

 

Jeremy RIFKIN a écrit un livre "La 3ème révolution industrielle - Comment le pouvoir latéral va transformer l'énergie, l'économie et le monde" - Edition : Les Liens qui libèrent.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 18:34

 affiches_fete_des_plantes_octobre2012_web.jpg

 

Prog-Conferences-Genech.jpg 

Quelques messages transmis lors de cette journée pour entretenir son jardin avec plaisir; favoriser la biodiversité; limiter le desherbage (pas de produit phyto) :

- Penser à l'entretien avant de planter : jardin d'ornement, haie, ... .

- Rien ne doit sortir du jardin (zéro extrants). Tout doit être recyclé sur site. Eviter les transports à la déchetterie.

- Eviter de bêcher : Remontées de graines d'adventices (mauvaises herbes) - Destructuration du sol.

- Pailler après plantation : copeaux de bois, mulch, compost, toiles de jute ... .

- Broyer et composter les déchets organiques (sans feuilles de Noyer, ni d'If  qui sont toxiques).

- Broyer, et laisser sur place, les tailles de résineux comme les thuyas (acide).

- Broyer à la tondeuse les tailles de haies (rameaux de Berbéris).

- Un bon compost est un mélange à parts égales de matières brunes (bois, feuilles sèches, ...) et de matières vertes (herbes, pelouse, ...) pour fabriquer de l'humus.  L'idéal est d'avoir plusieurs composteurs (chargement du suivant quand le précédent est plein); sans fond pour laisser travailler les vers de terre et la vie microbienne. Mélanger périodiquement le compost pour l'aérer.

- Ne pas tondre la pelouse trop ras (stress et feutrage en période de sécheresse). Préférer la tondeuse mulching.

- Eviter le  "béton vert" (haies de conifères). Préférer les haies champètres mixtes (Caduques + Persistants sur 2 m de large); ou le hêtre sur grillage (10 cm de large). Tailler en Avril et en Août.

- La bonne plante (adaptée à la région, au microclimat - rusticité), plantée au bon moment (sol préparé), et au bon endroit (type de sol, exposition, vent).

- 0 phyto, 0 engrais organique. Purin d'ortie. Purin de prêle.

- Eviter les sols nus (plantes couvre sol - engrais verts : phacélie - moutarde ...).

Genech-Fete-Plantes-271012-001.jpg

Le site internet de l'Institut de Genech : link

 

Un week-end à retenir pour visiter l'Institut : 18 & 19 mai 2013.

Genech-120ans.jpg

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 15:10

Quelques photos du Forum des Weppes à Marquillies : le stand de Verlinghem, et l'animation dans le cadre de Lille Fantastic 3000.

 

Le site Internet de Weppes en Flandre : link et le blog : link

 

Forum-Marquillies_141012-001.jpg

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 10:16

Ordre du Jour : Tous les points ont été votés à l'unanimité.

 

- Adoption du procès-verbal de la réunion du 20 juin 2012.

 

- Compte-rendu des décisions prises en application de l'article 2122-21 du CGCT - Délégations au maire.

 

1- Organisation des Centres de Loisirs 2013 sans hébergement : périodes de fonctionnement de 5 jours hors vacances d'été (en attente du calendrier de l'Education Nationale) = 25/02/2013 au 01/03/2013 + 22/04/2013 au 26/04/2013.

 

2- Indemnité de conseil du nouveau Receveur Municipal : remplace Mme HOSPIE partie en retraite.

 

3- Attribution des prix du Concours des maisons et jardins fleuris : budget = 200€ TTC maximum.

 

4- Octroi d'une subvention exceptionnelle à l'association Verlingherm Foot pour avoir gagné la coupe Henri HILT : 500€.

 

5- Création d'un poste d'Adjoint Technique de 2ème classe à temps complet : Remplacement d'un départ en retraite; donc pas d'augmentation d'effectif.

 

6- Autorisation de mutualisation du service Archives du SIVOM Alliance Nord-Ouest.

 

7- Avis favorable sur le projet de Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI) du Nord : simplification administrative consistant à fusionner les 8 syndicats d'assainissement affiliés à l'USAN pour n'établir qu'un seul budget au lieu de 8. Par contre, les commissions communales demeurent pour garder une proximité terrain.

 

8- Création d'emplois d'Agents Recenseurs : 5 agents non titulaires, à temps non complet, pour procéder au recensement INSEE prévu sur la commune du 17/01/2013 au 16/02/2013. Le dernier recensement date de 2008.

 

9- Rapport annuel d'activités de Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) : Il est demandé à LMCU de présenter les dépenses par commune, et non plus par territoire, comme le prévoit la Loi.

 

10- Rapport annuel d'activités et compte administratif 2011 du SIVOM Alliance Nord-Ouest.

 

11-Rapport annuel d'activités et compte administratif 2011 du Syndicat Intercommunal d'Assainissement des Vallées de la Lys et de la Deûle.

 

12- Rapport annuel d'activités et compte administratif 2011 du Syndicat Mixte Espace Naturel Lille Métropole. Verlinghem est concerné par l'entretien des berges de la Deûle.

 

13- Rapport annuel 2011 de LMCU sur le prix et la qualité du service public de l'assainissement et de l'eau potable.

 

14- Rapport annuel d'activités et compte administratif 2011 du SIMERE (Syndicat d'Electricité).

 

15-Rapport annuel 2011 du SIDEN-SIAN sur le prix et la qualité du service public de distribution d'eau potable.

 

16- Rapport annuel 2011 de LMCU sur le prix et la qualité du service public de l'élimination des déchets ménagers.

 

17- Elargissement des heures d'ouverture de la Régie Cantine au Mercredi, en période scolaire, de 9h à 11h.

 

Questions diverses :

 

- La non connaissance du calendrier des changements d'horaires et des vacances scolaires pose problème pour l'organisation communale; sans parler du coût engendré.

 

- Le Centre Nautique prévu sur la Deûle, et principalement sur la commune de Quesnoy-sur-Deûle, est reporté de 2 mandats.

 

- Pour les prochaines Journées du Patrimoine, il est demandé de rectifier le texte des annonces pour n'indiquer que seule la façade de la Ferme dite "des Templiers" est ouverte et expliquée.

 

- Les travaux d'assainissement au lieu-dit "Le Corbeau" sont prévus courant le 1er trimestre 2013 (par tronçon de 100m); et le chantier prévu sur le chemin de Messines entre le rond-point du Cavaire et le "Corbeau" (par 1/2 chaussée - Trottoirs + Pistes cyclabes) courant l'été 2013. 

 

- Affaissement de la chaussée du chemin de La Vierge.

 

- Vente du Presbytère : compromis de vente signé il y a 1 semaine environ.

 

- Réparation du nouveau vitrail au porche de l'église : Plusieurs relances effectuées pour que la réparation soit faite au plus tôt (inauguration du vitrail le dimanche 25/11/2012). 

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 10:22

Pour découvrir l'agroécologie, et des pistes pour nourrir le monde :

- Lisez l'interview de Marie Monique ROBIN, réalisatrice du film "Les moissons du futur", diffusé sur ARTE le 16 octobre 2012;

- Visualisez la bande annonce (extraits du film);

en cliquant sur le lien suivant : link

 

Globe-Enfant--Marie-Monique-Robin.jpg

 

Dates de rediffusion du documentaire sur ARTE 

Samedi 20 octobre à 15h30 -  Mardi 30 octobre 2012 à 10h35 - Jeudi 8 novembre 2012 à 14h10.

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 18:00

« L’Agriculture Biologique peut-elle nourrir la planète ? » tel était le thème de la conférence débat du 21/09/2012 au Lycée horticole de Lomme avec Marc DUFUMIER, ingénieur agronome, enseignant chercheur dirigeant la chaire d’agriculture comparée à Agro Paris Tech.

M. Erick Janssens, directeur du lycée horticole, présenta la ferme de Lompret en production Agriculture Biologique (4,5 ha de parcelles de « plein champ » et 8000 m² de serres) avec un magasin de vente ; ainsi que les expérimentations des programmes nationaux (réduction de 50% des pesticides, Ecophyto 2018 – Le développement de la biodiversité, Bioactivia – Le comptage des abeilles, Apiform).

Mme Joly, de l’association Verlin Vers l’Autre, expliqua la genèse de cette conférence : l’expérience vécue en écoutant Marc DUFUMIER à l’école de Sciences Politiques de Lille ; l’esquisse d’un débat avec M.Daubresse et M.Houssin lors du salon du développement durable à la Base de Loisirs Pérenchies Verlinghem en mars 2012 ; le soutien financier du collectif Lys Deûle Environnement ; l’aide d’A PRO BIO au niveau de la communication.

Puis M. Wolf, animateur consultant, devant une salle comble (plus de 200 personnes) exposa ensuite la trame de la réunion : intervention de Marc Dufumier (qui a duré 1h30), suivie d’une table ronde avec des acteurs régionaux et d’un débat.

Dufumier-210912-028.jpg  

1-    L’intervention de Marc DUFUMIER – « La question agricole concerne tout le monde »

Les enjeux, le contexte mondial, les fausses solutions agronomiques, et les alternatives agroécologiques  justifient un changement de mentalité ; et un virage progressif à 90° de nos pratiques et politiques agricoles.

Parmi les Enjeux mondiaux, lesquels il est difficile de mettre des priorités car tout est à faire à la fois, et sans oublier au nom de l’urgence les générations futures, citons :

- Nourrir correctement une population mondiale croissante.

- Satisfaire une plus grande qualité nutritionnelle, gustative et sanitaire ; et d’autres besoins diversifiés (textile, bois, énergie, parfums, …).

- Sans dommage pour l’environnement ; et sans porter atteinte aux potentialités productives de l’environnement (développement durable).

-  Assurer un revenu décent aux paysans.

-  Enrayer l’exode rural.

 

Dans un contexte mondial perturbé par :

-  Le réchauffement climatique.

-  La fragilisation et la détérioration des écosystèmes : déforestation, érosion des sols, perte de biodiversité, épuisement des eaux de surface et souterraines.

-  L’extension urbaine sur les meilleures terres : perte de l’équivalent d’un département en France tous les 7 à 10 ans.

-  La raréfaction des ressources fossiles (pétrole & gaz et bientôt les phosphates) non renouvelables, qui coûteront de plus en plus cher.

-  Les mouvements migratoires intempestifs ; de plus en plus massifs et internationaux.

-  La pauvreté des paysanneries qui est la cause de la faim et de la malnutrition : Sur 7 milliards d’humains, 1 milliard est sous-alimenté (en dessous des 2200 kcal nécessaires quotidiennement) ; et 2 milliards sont mal nourris car carencés en protéines, vitamines ou minéraux. Or, la production alimentaire mondiale est excédentaire pour nourrir tout le monde ; mais elle est très inégalement répartie.

      o   Le disponible alimentaire = 330 kg d’équivalent céréale / an / par habitant des pays du Nord par rapport à 200 kg au Sud.

      o   Parmi les pauvres mal nourris, les trois quarts sont des ruraux aux revenus insuffisants pour manger, se former, s’équiper (acheter une brouette), se soigner.

-  La concurrence des moyens de production :

     o   L’écart de productivité du travail varie de 1 à 200 entre les pays du Sud (0,5 tonne de production nette / actif / an) et ceux du Nord (100 tonnes).

     o   Sur 1,3 milliard d’exploitants agricoles au monde, 1 milliard ont 1 production limitée par le travail manuel ; 500 millions disposent d’une traction animale ; seulement 28 millions d’exploitants sont équipés d’un tracteur. 

Dufumier-210912-015-copie-1.jpg

La spéculation internationale :

  • - Nos importations de soja sont autant de produits alimentaires soustraits aux besoins de ceux qui meurent de faim ; tout comme les exportations des pays pauvres vers des marchés solvables pour approvisionner les fabricants d’aliments du bétail ou les producteurs d’agro-carburants. Les pays pauvres doivent garder leurs capacités de production vivrière qui ne doivent pas être remplacées par des cultures d'exportation vers les pays riches : monoculture pour un bénéfice à court terme, conduidant à la perte de fertilité des sols, et à l'appauvrissement des populations rurales.
  • - Quand les prix mondiaux flambent (ex. blé), notre générosité alimentaire diminue.
  • - Au cours mondial, le kg de blé est vendu partout au même prix ; donc rémunéré 200 fois moins au Sud qu’au Nord compte tenu de l’écart de productivité. Nos exportations subventionnées de produits alimentaires (dumping sur les prix - ex. blé, poudre de lait, …) concourent à l’appauvrissement des pays pauvres qui devraient au contraire être soutenus et protégés par des droits de douane pour protéger les agriculteurs, et les aider à vivre décemment. 

Aussi, il ne faut pas proposer aux pays du Sud de fausses solutions qui n’intègrent pas toutes les composantes, en particulier les coûts sanitaires et environnementaux :

  • - L’extension des surfaces cultivées au détriment de la forêt : déforestation.
  • - Une recherche génétique rapide, qui a gommé des gênes adaptés aux environnements locaux (longueur du jour et de la nuit – la sensibilité au microclimat - … .) en réduisant le nombre de variétés mises en culture, ou de races élevées.
  • - Le recours à de grandes quantités de produits chimiques (engrais, herbicides, insecticides, fongicides, nématicides, acaricides, …) aboutissant à une perte de biodiversité, et à des prédateurs de plus en plus résistants.
  • - La priorité aux économies d’échelle (grandes exploitations) et aux produits standards industrialisés, adaptés à la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces de distribution) : même si le raisonnement est juste au niveau microéconomique.
  • - Une spécialisation exagérée (des cultures industrielles dans une région ; et de l’élevage ailleurs), avec une simplification et une fragilisation extrêmes des écosystèmes : 30 ans d’existence de la monoculture.
  • - La dissociation culture-élevage aboutissant à de nombreux départements à risques : pollution des nappes (ex. champs traités au glyphosate (herbicide) - Perte d’humus – Erosion des sols … .
  • - La perte de biodiversité.
  • - Des déséquilibres écologiques : espèces invasives.
  • - Une mauvaise couverture des sols par la biomasse.
  • - L’érosion et la salinisation des sols.
  • - La pollution des eaux, de l’air, des sols et des aliments.
  • - Les coûts accrus en transport.
  • - L’effet de serre. 

Alors que des alternatives et des techniques agro-écologiques existent pour nourrir le monde et éradiquer la faim :

- Pratiquer une agriculture intensément naturelle et écologique, avec un usage intensif et gratuit du soleil, du carbone et de l’azote de l’air : surtout avec l’augmentation des coûts énergétiques.

Couvrir le sol au maximum, et le plus longtemps possible. Plus aucun rayon de soleil ne doit tomber directement sur le sol sans que son énergie ne soit photosynthétisée par une plante. Eviter le dessèchement des plantes par le soleil et le vent pour laisser les plantes transpirer et permettre les échanges gazeux (fixation du carbone et libération d’oxygène) : brise-vent pour protéger du soleil, du vent, de la pluie – agroforesterie – cultures intercalaires … .

Maintenir l’eau de pluie dans la couche arable.

Associer agriculture et élevage pour travailler le carbone et l’azote en circuit court. Quand une ferme de 100 hectares se libère dans une grande région de culture, autant favoriser l’installation de 3 éleveurs qui trouveront en outre des débouchés pour le fumier, la paille, et la luzerne … .

Avoir recours aux auxiliaires de culture : Insectes prédateurs -  Les haies qui hébergent les insectes et les coccinelles -  Les bandes enherbées pour les scarabées qui mangent les limaces – Des arbres qui puisent les éléments minéraux du sol et qui fertilisent à leur tour les plantes lors de la décomposition des feuilles.

Favoriser les cultures associées avec des plantes faisant ombrage aux cultures intercalaires : Agroforesterie (ex. Noyer / Blé dur) – Des riz à maturité décalée – Association Ray Grass / Trèfle Blanc (méthode Pochon) – Association Vesce / Avoine – Pisciculture associée au jardin et à la basse-cour.

En revoyant les conditions politiques pour une agriculture plus diversifiée et orientée sur nos marchés européens :

  • - Réhabiliter et favoriser l’agriculture paysanne : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
  • - Favoriser des systèmes plus résilients, plus robustes aux aléas climatiques.
  • - L’agriculture peut atténuer le réchauffement climatique en fixant le carbone.
  • - Ne pas surproduire en Europe au détriment des pays pauvres (exportations concurrentielles de blé – poudre de lait - …) ; mais produire mieux (produits plus diversifiés et plus artisanaux - produits transformés avec label et logo) en évitant les externalités négatives.
  • - Favoriser la souveraineté alimentaire des pays pauvres en imposant des droits de douane pour les protéger. La protection aux frontières plutôt que le « libre échange ».
  • - Eviter d’importer des pays pauvres des protéines végétales et des protéagineux en les produisant nous-mêmes en Europe.
  • - Une répartition plus égalitaire des ressources : réforme agraire.
  • - Une gestion concertée des biens communs : eau, pâturages, etc …
  • - Une recherche scientifique agro-écologique en accompagnement des innovations paysannes.
  • - Se préparer à multiplier par 2 la production végétale.

 

2- La Table Ronde et le Débat : L’agriculture bio peut-elle nourrir le monde ?

 

Mr et Mme RUHANT en sont persuadés depuis qu’ils ont abandonné les techniques conventionnelles apprises à l’école, ou transmises par leurs parents. De plus, en convertissant leur exploitation au bio, leur taux de perte est passé de 20-25% avec la Distribution (nécessité de produits calibrés) à 2% en vente directe (tout se vend).

  

Marie BOUCHEZ - A PRO BIO

Une association qui assure le développement économique, et la promotion de l’agro-alimentaire biologique régional.

Par rapport à l’état des lieux 2011 de la région Nord Pas-de-Calais :

  • - Il n’y a pas suffisamment de surface bio pour répondre à la demande.
  • - Les débouchés existent : stables et peu risqués, notamment avec la restauration collective, les cantines, las maisons de retraite.
  • - 7000 hectares en bio dont 1600 en conversion.
  • - 1% de SAU (Surface Agricole Utile) en BIO : soit l’avant-dernière région en France
  • - 300 exploitations bio : soit 2% des exploitations de la région.
  • - +20% de conversion par rapport à 2010.
  • - Productions principales = Légumes et Lait
  • - 100 magasins bio – 43 marchés bio – 10 boulangeries bio – 5 restaurants traiteurs bio.

nb : D'après la revue L'écologiste - n°37 Juillet-Septembre 2012.

Le million d'hectares en agriculture bio a été franchi en France au 1er semestre 2012 avec 23.000 fermes : soit 3,5% de la surface cultivée. En 2007, il y avait 550.000 hectares en bio et 12.000 fermes.

Rappelons que le Grenelle de l'Environnement prévoyait 6% en 2012 et 20% en 2020.



Hélène DEBERNARDI Directrice  régionale adjointe de la D.R.A.A.F (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).

La D.R.A.A.F accompagne les actions de l’Etat pour une alimentation sûre ; soutient le développement d’une agriculture durable et de la biodiversité. De plus, elle collecte et analyse des données statistiques.

http://draaf.nord-pas-de-calais.agriculture.gouv.fr/

  • - Au niveau statistique, la SAU (Surface Agricole Utile) moyenne est inférieure à la moyenne nationale.
  • - Région de petites exploitations très diversifiées ; avec 20% de surface en herbe (Avesnois – Boulonnais).
  • - Perte de 2000 hectares /an : soit 33 exploitations moyennes de 60 ha.
  • - Volatilité des prix.
  • - Evolution vers une optique de plus de revenus que de rendement
  • - Des aides existent pour soutenir l’agriculture bio au niveau de l’Etat et de l’Agence de l’Eau.
  • - Un nouveau plan est annoncé courant Octobre 2012 avec soutien au bio, à la recherche de l’autosuffisance ;  et une nouvelle orientation au niveau de la restauration collective et de l’enseignement agricole.

Jean-Louis ROBILLARD Vice Président au Conseil Régional en charge de l’Alimentation, de la Régionalisation de l’Agriculture et de la Ruralité

  • - Tous les acteurs publics (Etat, Région, Conseils Régionaux, Conseils Généraux, Elus Communautaires et Municipaux ) doivent faire converger leurs politiques pour :
    • Accompagner les conversions.
    • Organiser les filières. Exemple au niveau logistique pour produire en région des céréales bio (au lieu d’importer d’ailleurs) pour la production d’œufs bio.
    • Sécuriser les débouchés des entreprises bio : une charte existe, signée par 17 entreprises.
  • - Toutes les exploitations attachées aux lycées sont bio ; sauf TILLOY qui est en système comparé sur 3 plans agro-environnementaux.
  • - Respecter les choix pour une conversion au bio qui s’opère plus ou moins rapidement (3 à 10 ans).  Chacun son chemin ; et accepter d’être patient.
  • - Pas de guerre de religion par rapport à l’agriculture bio.
  • - Le consommateur doit voter avec son caddy.
  • 

Eric JOHN, administrateur et trésorier de Terre de Liens Nord-Pas-de-Calais

Association qui œuvre pour le développement d’une agriculture paysanne ; socialement responsable et économiquement durable

http://www.terredeliens-npdc.org/

  • - Aide à l’installation de primo-accédants sur de petites exploitations favorisant l’emploi, mais pas forcément bio.
  • - Accompagne les porteurs de projets.
  • - Gros problème foncier car peu d’opportunités : 8 cessions en 2011.
  • - Epargne mobilisée : 16 millions d’€ en France dont 1,3 million d’€ en région Nord Pas-de-Calais (5 fermes).

Alain CACHEUX – Vice-président de la Communauté Urbaine de Lille Métropole, chargé de la politique de l’EAU

  • - Je suis surpris par le nombre de participants : Je m’attendais à une trentaine de personnes, par rapport à une estimation visuelle rapide d’environ 200 participants.
  • - L’agriculture n’est pas encore un domaine suffisamment abordé à LMCU.
  • - L’agriculture bio mérite toute notre attention ; et son développement doit être accompagné et renforcé par un nouveau rapport de force.
  • - Souhaite récupérer le support sous powerpoint présenté par Marc Dufumier.
3-    Questions Particulières
Peut-on subventionner le bio pour être plus compétitif, et être au tarif conventionnel ?
  • - Le bio a toutes les raisons d’être plus cher car il rémunère plus de travail.
  • - Possibilité de réduire les coûts en favorisant la proximité des échanges.
  • - L’agriculture conventionnelle, largement subventionnée, coûte très chère par des coûts qui apparaissent ailleurs (aides PAC, dépollution de l’eau, santé, …) : contamination des nappes phréatiques par l’agriculture intensive qui se dit agriculture raisonnée.
  • - Il y a lieu de rééquilibrer les subventions.

Que peuvent faire les Elus pour favoriser l’agriculture biologique ?

Ils peuvent :

  • - S’adresser à leurs députés et députés européens ; ainsi qu’au ministre Stéphane Le Foll.
  • - Relégitimer les aides et la PAC par les fonctions remplies par la bio pour l’intérêt général (air, eau, emploi) des populations actuelles et les générations futures. Subventionner plus en fonction des emplois, et moins en fonction du nombre d’hectares ou des acquis historiques. Malheureusement, la nouvelle version de la PAC apparaît plutôt décevante (simple verdissement des aides). Crédit bio de la PAC = 285 millions d’€ dont 30 pour la Région Nord Pas-de-Calais. (Jean-Louis Robillard ).
  • - Faire de l’éducation au goût dans les cantines.
  • - Donner le droit de consommer dans les cantines des produits bio produits par les exploitations des lycées (problème de l’agrément).
  • - S’intéresser à l’usage prévu des terres acquises par les Collectivités (Alain Cacheux).
  • - Eviter d’être tolérant avec toutes les formes d’agriculture.

Que faire au niveau Métropole pour avancer dans le bio ? 

  • - Jouer collectif au niveau production et commercialisation.
  • Modifier le rapport de force en multipliant les actions de sensibilisation (Alain Cacheux).
  • - S’intéresser aux choix municipaux, et aux programmes des candidats : prochaines élections municipales en 2014.
  • - Eviter les pertes de terres agricoles. Développer les Zones Agricoles Protégées : 1ère ZAP à Boulogne.

 Que peuvent faire les Citoyens ?

  • - Faire du lobbying auprès des Elus pour qu’en restauration collective le choix porte sur le « mieux faisant » plutôt que le « moins disant».
  • - Etre acteur du changement en votant avec son caddy.
  • - Etre plus citoyen : moins consommateur et devenir consomm’acteur.

 

En conclusion :

  • - Finalement l’agriculture biologique, c’est pas nouveau. C’est l’agriculture naturelle d’avant.
  • - Les solutions techniques existent.
  • - Nous vivons une époque de transition où existent déjà des racines pour l’avenir.

Pour aller plus loin :

Le livre de Marc Dufumier : « Famine au Sud, Malbouffe au Nord » - Comment le bio peut nous sauver – Edition du NiL.

 

Une synthèse sur le site Verlin vers L'Autre : link

 

Revoir l'émission d'Arte = "Les moissons du futur" : link

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:10

Pour comprendre l'intérêt de dépister le Cancer de la Prostate, ou pour éviter les récidives, vous pouvez lire le rapport du docteur Maurice DECLERCQ, chirurgien retraité, en cliquant sur le lien suivant : link

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 18:04

La citation de Gandhi : "Soyez les acteurs du changement que vous voulez voir " a été détaillée par Pascal CODRON, directeur du groupe ISA (Institut Supérieur d'Agriculture), lors de la cérémonie de remise de diplômes du 26/11/2010.

S'adressant aux nouveaux ingénieurs, son discours est toujours d'actualité.

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"Ne nous laissons pas envahir par les inquiétudes concernant l'avenir. Elles doivent au contraire nous stimuler. Vous avez en vous les capacités à trouver des solutions. Je crois plus au dynamisme, à la créativité des jeunes qu'à l'expérience des plus âgés. Inventez ce que nous n'avons pas réussi à mettre en place. Vous avez choisi un des plus beaux métiers du monde : "Nourrir les hommes". 1 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, certains à notre porte; et ce phénomène s'accentue. La demande est quantitative et qualitative : nourrir mieux afin d'améliorer la santé, en préservant la biodiversité, les ressources naturelles. Il faudra inventer de nouveaux produits, de nouveaux modes de production, améliorer les techniques existantes, mettre en place de nouvelles règles dans les échanges afin de lutter contre la pauvreté, et créer les conditions d'un monde plus solidaire.

 

Est-ce de l'utopie ? Je ne le pense pas !

Et si certains le pensent, méditons ce que nous dit Jacques Attali : "L'utopie est la volonté de modeler l'image de la Société à partir d'un idéal éthique, d'une certaine conception de la justice, de l'efficacité, de la responsabilité ...". Je forme le voeu que nous soyons alors tous des utopistes !

 

Etre acteur du changement, c'est oser. L'engagement est la première des valeurs. N'ayez pas peur, il n'y a pas d'échec, il n'y a que des expériences ! Si vous pensez que vous pouvez changer les choses ou les influencer, si vous n'acceptez pas uniquement ce qui est facile ou expéditif, vous pouvez faire la différence.

 

Cet engagement, mettez-le au service du collectif. Les plus beaux projets sont collectifs et partagés. Mettez en place les conditions pour que chacun des acteurs ait sa place". 

 

Pascal CODRON, directeur du groupe ISA.

 

 

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