Un livre à lire de François de Closets "L'échéance - Français vous n'avez encore rien vu".
Ci-après, un résumé des principales idées.
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Les français ont toutes les raisons de s’indigner. Ils sont les victimes de la classe politique et de la finance
spéculative : une gestion publique irresponsable, incapable de tenir ses budgets depuis une trentaine d’années ; et une finance folle par l’appât du gain.
Nos gouvernements successifs n’ont su trop souvent qu’entretenir des illusions ; et augmenter sans jamais réduire :
- Depuis 1980, l’Etat a augmenté ses effectifs de 14% ; et les collectivités territoriales de 50% (soit 700.000 fonctionnaires de plus). Les querelles partisanes et démagogiques bloquent la modernisation de l’Etat ; ainsi que la règle de s’interdire pour un parti politique d’approuver
une mesure proposée par le parti adverse.
- Augmentation chronique des déficits.
- Financement de « l’amortisseur social » par davantage de crédits : suite au manque de courage, aux gaspillages, au manque de croissance, à
notre balance commerciale de plus en plus déséquilibrée.
- … .
La seule voie possible :
- Mobiliser les français autour d’un véritable plan de crise pour sortir des déficits ; réduire notre endettement (une mauvaise dette d’environ 2000 milliards d’euros, qui finance plus des dépenses contraintes de fonctionnement que d’investissement) ; redémarrer
l’appareil productif; et remettre en valeur les filières professionnelles.
- Répartir les efforts avec le souci de justice sociale ; et de l’efficacité économique.
Dépenser moins :
- Réduire le train de vie de l’Etat ; et les dépenses du millefeuille administratif.
- Combattre les fraudes sociales et fiscales.
- Appuyer la protection sociale sur la totalité des revenus.
- Réformer la Constitution pour interdire au Parlement de voter un budget en déficit.
- … .
Prélever mieux :
- Revoir notre système fiscal.
- Réduire les inégalités de pression fiscale.
- Imposer plus la rémunération du capital; et moins celle du travail.
- … .
Economie :
- Rééquilibrer la concurrence internationale par un protectionnisme raisonné : la PAC (Politique Agricole Commune) a protégé les agriculteurs.
- Jouer la préférence communautaire pour lutter contre un dumping international excessif.
- Ne pas règlementer de façon rigide et uniforme.
- Réindustrialiser en réinventant des écosystèmes industriels : travail en réseau mutualisant les ressources pour aboutir à un meilleur produit, et
conserver les marges.
- Favoriser plus le capitalisme entrepreneurial, et moins le capitalisme financier.
Banque :
- Renforcer leurs fonds propres.
- Séparer les activités de banque de détail de celles de marché.
- Taxer les transactions financières.
- Pénaliser les allers-retours sur le marché des changes ; et revenir à une seule cotation par valeur et par jour.
Ne nous faisons pas d’illusions. Notre situation financière et notre bilan économique obligent à tailler dans les dépenses publiques, à
réduire les programmes sociaux, et à alourdir les impôts. Et l’endettement actuel compromet autant l’avenir des générations futures qu’un environnement dégradé.