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8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 08:43

Les mégots sont un fléau pour la propreté des villes et un danger pour l’environnement : forêts, rivières, océans, faune.

1 mégot jeté par terre, c’est un mégot jeté à la mer.

https://www.megot.com/

D’après le Ministère de la transition écologique, 20 à 25 milliards de mégots avec filtre, bourrés de substances toxiques dont certaines cancérigènes, sont jetés au sol /an en France. 8 millions de mégots seraient jetés /mn dans le monde.

Les mégots sont en tête du « Top 10 » des déchets marins :

En août 2018, une enquête publiée par NBC News (USA) révèle que la “menace numéro 1 demeure le mégot de cigarette, le polluant le plus néfaste aux océans”. Des scientifiques interrogés par le média américain révèlent avoir trouvé des traces de ces substances chimiques chez 70% des oiseaux de mer et 30% des tortues marines examinés.

1 mégot pourrait polluer jusqu’à 500 litres d’eau et mettrait 12 ans en moyenne pour se dégrader complètement.

Les mégots sont jetés principalement prés des bars, restaurants, terrasses, commerces, arrêts de bus, aires de jeux, places publiques … .

La culture du tabac contribue à la déforestation :

La production de tabac est responsable de 80% de la déforestation au Malawi, 40% en Corée du Sud et 12% en Afrique du Sud.

Les chiffres sont éloquents: selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabac est responsable chaque année de la déforestation de 200.000 hectares de terres dans le monde et génère 2,3 millions de tonnes de déchets industriels et 209.000 tonnes de déchets chimiques.

Des solutions existent pour donner une 2ème vie aux mégots.

Ayons le bon réflexe. Ne jetons plus les mégots. Collectons-les pour les exploiter dans un processus de recyclage pour fabriquer des meubles, des isolants … : cendriers de poche – cendriers sur pied ou  muraux.

Alcome, le nouvel éco-organisme des produits du tabac - ANEM  

Depuis le 01/01/2021, les acteurs de la filière tabac doivent s’acquitter d’une éco-contribution pour financer la collecte des mégots de cigarettes.

La société AlCOME a été agréée par le ministère de la Transition écologique en tant qu’éco-organisme de salubrité publique dédié à la réduction des mégots sur la voie publique.

Sous certaines conditions,  ALCOME assure un soutien financier et un appui matériel aux collectivités locales : cendriers de poche – cendriers de rue (muraux ou sur pied … ).

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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 08:14
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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 19:13

Bruno DAVID alerte sur le risque d’une 6ème extinction de masse

Matthieu Belliard (MB) reçoit Bruno DAVID (BD), président du Museum National d'Histoire Naturelle où a lieu du 16/06 au 31/12/2022 l’exposition REVIVRE avec des animaux disparus en réalité augmentée. Bruno DAVID est l'auteur de "A l’aube de la 6ème extinction, comment habiter la terre » chez Grasset.

Par Matthieu Belliard (MB)

MB – En quelques mots, c’est quoi une extinction de masse ?

BD – Une extinction de masse, c’est ce qui va éradiquer globalement beaucoup d’espèces sur terre. Elle touche toute la planète. C’est relativement rapide à l’échelle des temps géologiques ; ça peut durer quelques centaines de milliers d’années et toucher de nombreux groupes d’animaux et de plantes en même temps. Aujourd’hui, nous sommes au début d’un processus qui ressemble beaucoup aux grandes extinctions ayant affecté la biosphère dans le passé géologique terrestre.

MB – L’extinction a déjà commencé ou c’est une épée de Damoclès ?

BD -  5% d’espèces environ sont éteintes mais surtout de nombreuses espèces sont déjà en déclin et peuvent disparaître définitivement si on ne réagit pas. C’est vraiment par les mêmes processus qu’ont fonctionné les grandes extinctions du passé et c’est ça qui est inquiétant. Par contre, ce qui est plus rassurant, c’est qu’on est relativement au début du processus ;  et même si ça va très vite, on peut réagir maintenant. A l’aube de la 6ème extinction de masse, on a le temps de réagir mais il ne faut pas traîner.

MB – En France, prés d’une espèce sur cinq est menacée. On parle de faune et de flore. Vous, vous êtes plus inquiet pour l’humanité que pour la planète finalement ?

BD – Oui car la vie va continuer d’exister sur terre que l’homme soit présent ou non. Il faut avoir conscience que l’homme est une espèce très récente (200.000 ans depuis Homo Sapiens) et relativement fragile. On a l’impression d’être très protégé avec nos technologies et la pharmacopée mais on voit ce qu’un tout petit virus (Covid-19), pas si méchant finalement, peut arriver à faire. Cela doit nous amener à réfléchir. Notre complexité nous rend fragile et il faut faire attention pour ne pas faire partie des espèces qui disparaîtront lors de la prochaine extinction.

MB – Ce n’est pas rassurant ?

BD – Ce n’est pas pour tout de suite. Ça prend quelques milliers d’années parfois. Mais ça peut aller plus vite si on s’y applique bien.
MB – Replaçons-nous dans cette biodiversité. Réfléchissons à notre rôle, nos interactions, notre impact, notre place. Avec l’exposition REVIVRE au Museum National d'Histoire Naturelle et en réalité augmentée , vous redonnez vie à 11 espèces disparues : le Couagga  (un équidé entre le zèbre et le cheval disparu au 19ème siècle) – le Smilodon (un grand Tigre à dents de sable que nous chassions il y a 10.000 ans).
BD – Avant de paniquer, on est avec des enfants et on se prend à rêver. Nous sommes dans une grande galerie de l’évolution où tout l’éclairage des vitrines a été refait, le brushing de tous les animaux qui sont superbes malheureusement. Ils correspondent pour la plupart à des espèces éteintes ou un danger d’extinction. Avec les lunettes de réalité augmentée se superposent des animations de 11 espèces disparues : ex. la Tourte voyageuse, un pigeon voyageur avec plusieurs milliards d’individus en Amérique du Nord au 19ème siècle. L’homme a réussi à tous les tuer. C’est dire l’acharnement qu’on peut y mettre !
MB – C’est un voyage dans le temps que cette exposition mais point de dinosaure.
BD – Le point commun de toutes ces espèces disparues ou en déclin est d’avoir connu l’humanité. Elles sont disparues du fait de l’homme par la chasse, la surpêche, la surexploitation des ressources. On a un peu de tout : des insectes, des oiseaux, des mammifères, des animaux marins, une Rhytine Steller (un gros Lamantin de 18m pesant 11 tonnes, chassé pour sa viande dans l’Atlantique Nord) et le mythique Dodo disparu de l’île Maurice à l’arrivée des marins européens.
MB – Vous alertez sur les espèces communes, les moineaux, les insectes qui semblent insignifiants.
BD – Oui, je m’inquiète sur ce qui fait le socle du fonctionnement de nos écosystèmes et de la biodiversité sur terre. C’est toute la biodiversité des sols, la micro diversité marine, le plancton animal ou végétal ; et dans les sols, ce sont les vers de terre, les Collemboles ou micro organismes, les filaments des champignons que nous ne remarquons pas mais qui sont essentiels à la vie des plantes.
MB -  N’est-ce pas normal, naturel et cyclique que des espèces disparaissent ?
BD – Oui c’est normal que des espèces disparaissent. Nous sommes dans un système avec des flux d’extinctions et d’apparitions. Le problème est que l’homme provoque des disparitions et des déclins à des vitesses beaucoup plus rapides que le renouvellement possible de ces espèces. En gros, nous faisons disparaître des espèces en quelques siècles ou  dizaines d’années alors que, dans une dynamique évolutive, l’émergence d’une nouvelle espèce prend 10.000 ou 100.000 ans. Il y a des cas plus rapides mais globalement çà met beaucoup de temps. Il existe un différentiel de vitesse entre le flux d’extinction qui va plus vite que le flux d’apparition.
MB – Par rapport aux précédentes extinctions de masse et suite aux activités météoritiques, volcaniques, aux vagues de glaciation, il y a bien eu 5 extinctions de masse non impactées par l’humain.
BD – Oui mais c’est la 1ère fois qu’une espèce est en cause et à l’origine d’une future extinction de masse possible. La nature s’autorégule quand une espèce est en cause et qui est à l’origine d’une extinction de masse possible. La nature s’autorégule quand un prédateur prend trop de place. La nature fonctionne toujours par un jeu d’équilibres et d’interactions. Une espèce qui domine trop devient la cible des pathogènes. C’est un peu ce qui nous arrive en ce moment avec le COVID-19. Compte tenu de notre nombre, les pathogènes vont plus s’intéresser à nous. Le fait que nous soyons nombreux augmente la probabilité qu’un pathogène s’intéresse à nous. Et plus nous sommes nombreux, plus nous transmettons facilement le pathogène entre nous.
MB – Avec cette pandémie et ce qu’elle a questionné sur nos activités, avec la déforestation, la restriction des espaces de vie de certaines espèces, croyez-vous à la prise de conscience ?
BD – Ça dépend des matins. Parfois oui, on va peut-être prendre conscience notamment au niveau politique et au niveau de chacun d’entre nous. Mais non quand j’entends certains intervieweurs où leur seule envie est de retrouver les chemins de la consommation et d’une consommation à outrance qui est aussi à l’origine de cette crise sanitaire. Globalement, je reste inquiet car la prise de conscience n’est pas suffisante.

Pour aller plus loin :

  1. La sixième extinction de masse des animaux s’accélère (lemonde.fr) :

« La disparition des populations est un prélude à celle des espèces … . L’évolution des populations renseigne sur la gravité de la situation … . L’érosion des espèces entraîne de graves conséquentes en cascades sur l’ensemble des écosystèmes, ainsi que des impacts économiques et sociaux sur les populations … . ».

  1. Selon une étude NOAA (Nasa et Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), la quantité de chaleur provenant du soleil qui reste piégée sur notre planète a été multipliée par 2 entre 2005 et 2019. Le phénomène est préoccupant avec pour conséquence une hausse des températures moyennes et une aggravation de la fonte des glaces et de la montée du niveau des océans. Environ 90% de l’excès d’énergie dû à ce  déséquilibre se retrouve dans l’océan, ce qui amplifie l’évaporation et le réchauffement de la terre avec à la clé une acidification qui nuit à la biodiversité marine.

                                                                                           jean.paul.cocqueel@numericable.fr

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23 mars 2021 2 23 /03 /mars /2021 21:22

« Sur le front des forêts françaises » – Documentaire paru sur France 5 le 21 mars 2021 à 20h50

Stop à la monoculture et aux coupes rases – Pour des forêts vivantes.

 

L’extension de la forêt française (16,8 millions d’ha contre 14 millions d’ha aujourd’hui – 2/3 en feuillus et 1/3 en résineux) se fait au détriment des forêts naturelles et diversifiées (un écosystème vivant). En effet, de nombreux champs de résineux en rangs sont implantés dans de nombreuses régions (le pin Douglas dont la production a été multipliée par 6 en 30 ans au détriment des feuillus) et ces plantations en monoculture absorbent moins de CO2, sont pauvres en biodiversité, sont moins résistantes au feu et au changement climatique.

Des combattants du MORVAN  (association Canopée ) se lèvent contre l’industrialisation de la forêt et ses effets désastreux :

Ils sont contre le remplacement du charbon par le bois et dénoncent l’omerta (la loi du silence) sur les carnages de l’exploitation forestière qui coupe des bois pour les transformer en sacs de granulés estampillés avec le label D.D (Développement Durable) qui trompe les consommateurs.

Ils sont contre les coupes rases (coupe à blanc) de tous les arbres dans nos anciennes forêts qui, avec les abatteuses, détruisent tout sans ménagement et laissent un sol nu complètement décapé (sujet à érosion), déstructuré, sans vie, un paysage désolant, en contribuant au réchauffement climatique (un champ de résineux absorbe 40% de Co2 en moins par rapport à une forêt naturelle. Nos vieilles forêts mosaïques sont notre meilleur bouclier contre le réchauffement climatique.

Ils sont contre l’utilisation du bois des coupes rases pour les chaudières à granulés de bois et pour produire de l’électricité dans les centrales à la place du charbon (Centrale à bois en cours de test à Gardanne qui importe des bois du Brésil). Des chênes centenaires sont transformés en granulés de bois.

Ils dénoncent les dégâts de la filière bois-énergie subventionnée par l’Etat français et l’Union Européenne : les champs de pins bien ordonnés, tous plantés en même temps,  stockent 40 fois moins de carbone que les forêts diversifiées. Un champ d’arbres résineux est plus vulnérable au feu avec le vent qui s’engouffre entre les rangs alors qu’une forêt naturelle, compacte, au sous-bois humide, résiste mieux.

On marche sur la tête. A Drax en Angleterre, la plus grosse centrale bois engloutit 800.000 arbres /jour importés de 6 usines des US et de 11 usines du Canada. Plus la consommation de bois augmente, moins le stockage du carbone est important.

Ils sont pour une exploitation forestière maintenant en permanence une couverture arborée, pour la préservation des sols au maximum avec les fougères, l’humus et toute la faune et la flore qui prolifèrent.

Ils sont pour l’utilisation des tronçonneuses plutôt que les abatteuses d’arbres qui massacrent 3 à 4 ha /jour du lundi au samedi toute l’année.

Ils sont pour une loi qui protège et gère mieux la forêt en encadrant voire en interdisant les coupes rases. Ils regrettent qu’en mars 2020, la proposition de la convention citoyenne pour le climat n’ait pas été retenue dans le projet de loi climat débattu par les députés.

Des groupements forestiers rachètent des forêts naturelles pour les protéger.

Pourtant, il ne s’agit pas d’interdire les coupes de bois mais de couper des arbres en gestion durable et en respectant la nature.

En France, l’industrie du bois n’a pas les capacités pour transformer tout le bois de nos forêts. L’Etat délaisse les petites scieries en zones rurales (bois d’œuvre) et favorise les grosses unités (bois énergie). Des exploitants forestiers rêvent de vendre leurs bois en France mais sont contraints d’exporter (en Asie) en particulier les chênes (exportations multipliées par 10 en 10 ans) et les hêtres (peu de débouchés). Et les menuisiers rêvent d’acheter en France plutôt que d’importer de l’étranger (marché sans traçabilité). L’industrie forestière s’est spécialisée dans le pin qui est plus rentable que le chêne : il pousse en 40 ans, tronc droit, peu de nœuds.

Les arbres souffrent de la sécheresse. Le réchauffement climatique favorise la prolifération de certains insectes dont le scolyte qui se glisse sous l’écorce de l’arbre, empêche la sève de monter et dessèche en particulier les résineux. C’est une véritable catastrophe écologique visible en particulier dans les Vosges. Rien n’arrête le scolyte dans une forêt d’épicéas sauf les coupes sanitaires. Seuls résistent les feuillus.

Nos Aînés ont fait un mauvais choix d’essence. Après avoir prôné les résineux, l’Office National des Forêts (ONF) se pose des questions et fait un virage à 180 degrés. L’ONF réalise des plantations d’essais pour savoir quelles essences résisteraient mieux au changement climatique (Charmes, Sureau, Bourdaine, Noisetier, Genêt, Ronces).

Au lieu de modifier nos forêts pour l’industrie forestière, il est grand temps d’adapter l’industrie à la réalité de la forêt : les marronniers et les frênes qui disparaissent, les attaques du scolyte sont autant d’alertes de la nature qu’il convient de prendre en compte.

Il est plus que temps d’avoir une autre stratégie forestière pour le climat, l'environnement et la biodiversité.

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 11:31

Les 5 priorités pour construire l'avenir - Joël de Rosnay le 19/09/2014

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 22:10

D'après Benjamin Coriat, il va falloir s'adapter aux pandémies à répétition dues à l'exploitation massives des ressources naturelles et de la biosphère (extractivisme forcené - perturbations des écosystèmes) et aux échanges internationaux insuffisamment règlementés. Mais il faut rester optimiste car des solutions existent. Encore faut-il prendre la bonne direction.    

Tête à tête avec Matthieu Belliard et Benjamin Coriat

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3 août 2020 1 03 /08 /août /2020 20:27
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20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 18:09

Des marges de manoeuvre pour se mettre en mouvement

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19 décembre 2019 4 19 /12 /décembre /2019 17:48

Que changer et comment changer le monde ?

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 21:34

HEI Alumniday 12/10/2019 : La Smart City - Carlos MORENO

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